La Raison d’Être : les PME ont aussi leur mot à dire

La Raison d’Être : les PME ont aussi leur mot à dire

Par leur capacité d’adaptation, par leur ancrage territorial, par leur proximité, les PME disposent naturellement d’une « raison d’être » mais elles ne la formalisent que rarement. Pourtant, elles sont légitimes à le faire.

 

Pourquoi une raison d’être ?

Cette notion de « Raison d’Être » des entreprises a été popularisée à l’occasion du rapport NOTAT-SENARD de 2018 et entérinée dans le cadre de la loi PACTE. Elle permet désormais aux entreprises de préciser dans leurs statuts ce que l’on pourrait appeler leur « utilité sociale ». Une démarche forte, qui s’identifie pleinement dans la RSE et qui correspond à une attente de sens de la part des salariés comme des clients.

Plusieurs grands groupes se sont investis dans cette démarche. Soit parce que cette notion fait partie de leur ADN à l’instar de la MAIF ou MICHELIN qui avait anticipé la démarche, d’autres ont profité de cette opportunité pour poser à plat leur fonctionnement, et préciser leur vocation, bref leur mission. C’est le cas de DECATHLON et son engagement pour « rendre le sport accessible au plus grand nombre » ou encore de la SNCF sur la question de la mobilité.

 

Définir d’abord, communiquer ensuite

Définir une « raison d’être » n’est pas juste un coup de com. Elle est le fruit d’un travail de collaboration, de co-costruction en interne, avec les équipes. Elle doit permettre de dégager une vision, qui embarque collectivement les diverses parties prenantes de l’entreprise.

Elle nécessite une approche stratégique et elle doit dégager des lignes directrices qui vont, bien au-delà de la communication, influer sur le fonctionnement même de l’entreprise.

Dans un article publié sur le site de HARVARD BUSINESS REVIEW France, Jean-Florent REROLLE et Bertrand VALIORGUE évoquent les travaux du professeur de stratégie Todd ZENGER permettant d’identifier trois piliers qui méritent une attention particulière dans la démarche d’élaboration d’une « Raison d’être » : l’intention stratégique, les actifs stratégiques (les moyens mis en œuvre pour atteindre l’objectif) et les relations avec les parties prenantes.

Ainsi définie, la « Raison d’être » devient une réalité tangible et peut ensuite être déclinée dans la communication, auprès des divers publics liés à l’entreprise. C’est dans cet ordre et pas autrement que les choses doivent se faire pour une réussite pérenne.

 

Un exercice à la portée des PME

La méthode n’est exigeante que parce qu’elle demande de prendre le temps du recul et de l’analyse, rien qui ne soit inaccessible aux PME. L’analyse stratégique, ce n’est qu’une méthode, un regard qui se porte sur l’horizon. Rien d’impossible, et même parfois très bénéfique quand on a la tête dans le guidon en permanence.

Le véritable avantage des PME, c’est surtout qu’elles sont plus directement que tout grand groupe en prise directe avec les réalités de terrain, que le lien entre la direction et les salariés est constant, qu’il existe une forme de solidarité naturelle et bien souvent de bienveillance. Et pour une PME, les retours du terrain sur leur « raison d’être », cela s’obtient tous les jours, au contact de leurs clients.

Elles ont à leur portée tous les outils pour définir leur raison d’être, et conforter ainsi leur ancrage local. Et aujourd’hui, cet ancrage est une notion qui a de l’avenir !

 

 

 

 

 

 

 

 

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