Post-covid : l’incontournable (r)évolution de la communication interne

En principe l’on ne s’attend pas aux crises, on les subit. Certaines entreprises aguerries s’y préparent, organisent des exercices réguliers, disposent de réflexes pré-établis et de modes opératoires éprouvés en temps de crise. La plupart du temps, celle-ci touche des publics restreints. Le covid apporte plusieurs dimensions nouvelles à la notion de crise, car il touche tout le monde, chacun à titre personnel mais aussi dans son travail. Par là même, la communication interne post-covid doit être envisagée avec un nouveau regard. Elle revêt un caractère incontournable et doit sans doute se réinventer. Un diagnostic préalable indispensable La communication interne concerne tous types d’entreprises et institutions, indépendamment de la manière dont elles traversent la crise covid : qu’elles poursuivent une activité au cœur de la lutte contre le virus (secteur de la santé, municipalités …), qu’elles représentent des services essentiels (alimentation, services de l’eau, de la propreté, facilities management …), qu’elles se soient transformées, qu’elles aient adapté leur fonctionnement, qu’elles se soient mises à l’arrêt, … ou qu’elles abordent une croissance nouvelle car elles évoluent dans le secteur digital, un des rares à bénéficier d’une hausse d’activité en ces temps troublés. Toutes ont besoin de construire et partager avec leurs salariés la communication interne de « l’après ». Un diagnostic ou état des lieux est indispensable comme première étape pour relancer une communication qui ait du sens. Suite au covid et à la crise afférente, deux types de constats pourront être établis : soit l’attachement à l’entreprise s’est renforcé au cours de cette crise, soit il est devenu plus ténu. A cela président plusieurs causes, personnelles et professionnelles. Parmi elles, l’engagement citoyen de l’entreprise...

La Raison d’Être : les PME ont aussi leur mot à dire

Par leur capacité d’adaptation, par leur ancrage territorial, par leur proximité, les PME disposent naturellement d’une « raison d’être » mais elles ne la formalisent que rarement. Pourtant, elles sont légitimes à le faire.   Pourquoi une raison d’être ? Cette notion de « Raison d’Être » des entreprises a été popularisée à l’occasion du rapport NOTAT-SENARD de 2018 et entérinée dans le cadre de la loi PACTE. Elle permet désormais aux entreprises de préciser dans leurs statuts ce que l’on pourrait appeler leur « utilité sociale ». Une démarche forte, qui s’identifie pleinement dans la RSE et qui correspond à une attente de sens de la part des salariés comme des clients. Plusieurs grands groupes se sont investis dans cette démarche. Soit parce que cette notion fait partie de leur ADN à l’instar de la MAIF ou MICHELIN qui avait anticipé la démarche, d’autres ont profité de cette opportunité pour poser à plat leur fonctionnement, et préciser leur vocation, bref leur mission. C’est le cas de DECATHLON et son engagement pour « rendre le sport accessible au plus grand nombre » ou encore de la SNCF sur la question de la mobilité.   Définir d’abord, communiquer ensuite Définir une « raison d’être » n’est pas juste un coup de com. Elle est le fruit d’un travail de collaboration, de co-costruction en interne, avec les équipes. Elle doit permettre de dégager une vision, qui embarque collectivement les diverses parties prenantes de l’entreprise. Elle nécessite une approche stratégique et elle doit dégager des lignes directrices qui vont, bien au-delà de la communication, influer sur le fonctionnement même de l’entreprise. Dans un article publié sur le site de HARVARD BUSINESS REVIEW France,...